• Pourquoi les véhicules électriques doivent rarement se rendre en atelier.
• En quoi l’entretien d’un véhicule électrique diffère de celui d’un véhicule essence ou diesel.
• Ce que vous pouvez faire pour réduire au maximum l’usure.
• Ce à quoi vous devez être attentif dans le choix de votre atelier.

Étant donné son système de propulsion différent, un véhicule électrique peut se passer de nombreuses pièces présentes dans les moteurs classiques actuels. Des composants de moteur tels que les filtres à air, à carburant et à huile, le système de refroidissement du moteur ou les bougies d’allumage, mais aussi des pièces d’usure comme le système d’échappement ou l’embrayage ne sont ainsi plus nécessaires. Comme les véhicules électriques utilisent des moteurs synchrones triphasés, qui n’ont pas de contacts mobiles d’usure, les moteurs eux-mêmes ne nécessitent pratiquement aucune maintenance. De plus, les véhicules électriques sont également dépourvus de boîte de vitesses. En bref : il y a moins de composants, donc les coûts d’entretien sont moins élevés.

Certains composants doivent néanmoins toujours faire l’objet d’une maintenance régulière, les freins notamment. Toutefois, comme ils sont moins sollicités dans un véhicule électrique, ils doivent être remplacés moins souvent. Une des raisons en est la récupération : lorsque la voiture ralentit, l’énergie cinétique est convertie en énergie électrique et récupérée. La récupération agit comme frein moteur, ce qui permet de moins solliciter le système de freinage et de l’user moins vite que dans le cas d’un véhicule à moteur à combustion. Par ailleurs, la direction, la climatisation, les roues et les pneumatiques doivent également être vérifiés. Enfin, les révisions doivent être réalisées selon une périodicité similaire à celle des véhicules équipés d’un moteur à combustion.

Alors que certains composants typiques du moteur à combustion deviennent inutiles, des éléments spécifiques aux véhicules électriques viennent s’ajouter à la liste de maintenance. Un de ces composants est la batterie qui est soumise à un contrôle visuel : lors de la maintenance générale, la prise de recharge et les câblages ainsi que l’état de la batterie sont examinés sous toutes les coutures.

La plupart des véhicules électriques intègrent des batteries lithium-ion. Si vous souhaitez traiter votre batterie avec le plus grand soin, vous ne devez pas laisser votre véhicule avec un niveau de charge inférieur à 20 %  pendant une période prolongée. À l’instar des smartphones, qui utilisent également une batterie lithium-ion, la manière dont la batterie d’un véhicule électrique est rechargée va influer sur sa durée de vie. Recharger en utilisant du courant alternatif, par exemple sur une prise domestique, est préférable à une recharge en courant continu à une borne de recharge rapide. Vu que la batterie est la pièce de rechange la plus onéreuse de la voiture, il vaut la peine d’en prendre soin.

Les propriétaires de voitures électriques doivent également rester attentifs à une autre pièce d’usure : les pneumatiques. Au démarrage, les véhicules électriques peuvent fournir un couple nettement plus élevé que la plupart des véhicules traditionnels. Cependant, un recours fréquent au couple élevé entraîne une usure prématurée des pneus. Des démarrages et accélérations modérés ont donc tout leur intérêt. Lors de l’achat et de la maintenance des pneumatiques, il faut prendre en considération les exigences spécifiques imposées par les véhicules électriques.

Même si les voitures électriques requièrent un entretien régulier et ont ici et là des exigences un peu différentes de celles des véhicules thermiques classiques, l’Institut allemand du secteur automobile (Institut für Automobilwirtschaft, IFA) a établi que les coûts d’entretien et de réparation qui y sont liés sont au total près de 35 % inférieurs à ceux d’un véhicule à moteur à combustion comparable. Selon une étude conjointe de l’IFA et DEKRA, en 2020 déjà, le coût total de possession d’un véhicule électrique (incluant l’acquisition, le courant, l’entretien régulier et les réparations) serait de 3,2 % moins élevé que celui d’un véhicule à moteur à combustion, et ce, sans prendre en compte les primes environnementales ni les possibilités de recharge gratuite.

Lorsque votre véhicule électrique atteint une échéance d’entretien, vous pouvez en principe vous rendre dans n’importe quel atelier qui réalise les révisions selon le cahier des charges du constructeur. Toutefois, seuls des ateliers formés et dûment équipés peuvent intervenir sur le système haute tension. Avant toute intervention sur le véhicule, le mécanicien doit vérifier si le système haute tension a été correctement mis hors tension pour pouvoir réaliser les tâches nécessaires en toute sécurité. En règle générale, en choisissant un atelier qualifié, vous pouvez être certain que tous les critères requis sont remplis.