Diana Zynda en interview.
Becoming ID.

Couleur, matériau, géométrie : une interaction parfaite

Becoming ID.

Couleur, matériau, géométrie : une interaction parfaite

24 mars 2020

Les formes révolutionnaires de l’ID.3 ont conduit Diana Zynda et son équipe à élaborer des concepts de matériaux et de couleurs tout à fait originaux. La designer raconte ici ce que cela impliquait pour le processus créatif.

Pour l’ID.3, et la famille ID. en général, les surfaces sont le résultat de relations logiques entre les matériaux et les formes. Diana Zynda, responsable de l’équipe Color & Trim MEB chez Volkswagen, nous raconte ce qu’impliquait précisément la création d’un nouvel ADN pour la famille ID. électrique. Une interview.

Par quoi avez-vous été le plus motivé lors du développement de la famille ID. ?

Vous devez vous imaginer la situation : notre équipe a même pu réinventer le processus créatif en lui-même. Nous formons un maillon dans la conception d’un nouvel ADN pour Volkswagen et nous avons pu créer quelque chose qui n’existait absolument pas avant.

À quel moment avez-vous compris que la mobilité électrique pour chacun allait connaître une avancée ?

Pour moi, en tant que designer, il n’y a pas eu un moment bien défini. C’est une vague du mouvement général, dans la société et la politique. Nous contribuons tous à modeler cette vague. C’est pourquoi nous devons insuffler la sensibilité nécessaire à nos véhicules lors de leur développement.

La représentation visuelle est la première à atteindre le cerveau, suivie par la sensation au toucher et enfin, par l’émotion. Un mariage parfait !
Diana Zynda
Responsable de l’équipe Color & Trim, Volkswagen Design

En détail : pour vous, quelles sont les technologies les plus fascinantes de la nouvelle ID.3 ?

La réflexion autour de la conception des surfaces et des combinaisons de couleurs et de matériaux est fascinante. Nous avons une perception logique des surfaces avec la famille ID. et, plus précisément, l’ID.3. Autrement dit, nous portons une attention particulière au caractère haptique des matériaux et nous essayons de le rendre logique visuellement. Refléter cette « nouvelle logique » qui émerge du code génétique dans les matériaux est une tâche captivante. En d’autres termes, les matériaux supportent les formes logiques. Prenons l’exemple des matériaux des sièges qui adoptent et réinterprètent les lignes fluides des designs intérieur et extérieur.

Sur l’ensemble du projet, quel a été le plus grand défi auquel vous avez dû faire face ?

Chaque chose constitue un défi. Par exemple, savoir quelle couleur extérieure s’harmonise avec l’architecture, ou encore quels matériaux permettent de transmettre un sentiment de confort. Mais pour moi, le défi ultime est que nous devons toujours avoir plusieurs longueurs d’avance pour rester dans le vent et satisfaire aux idées et styles futurs des clients. Le but est de transmettre les émotions et l’amour pour l’ID.3 des années à l’avance.

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Que retirez-vous personnellement de ce projet ?

Le travail d’équipe m’a apporté un plaisir immense. Nous devions bien sûr relever de nombreux défis et dans l’ensemble, nous avons vraiment bien réussi. En plus, une si grande fierté est un sentiment électrisant.

Lorsque vous achetez une nouvelle pièce d’ameublement pour votre domicile, un canapé, une table, une chaise par exemple, que faites-vous en premier lieu : regarder ou toucher ?

La première impression est bien sûr toujours visuelle, et la deuxième haptique. Par conséquent, la couleur, le matériau, la géométrie, l’architecture, l’allure générale sont les premières choses qui vont être perçues par nos yeux et notre cerveau. Après vient le toucher. La matérialité confère à l’architecture d’un produit son émotionalité. C’est un mariage parfait !