Par quoi avez-vous été le plus motivé lors du travail de développement de la famille ID. ?

La famille ID. en général et l’ID.3 en particulier vont profondément marquer l’identité visuelle de la marque ! Parce que ces véhicules totalement électriques possèdent leur langage stylistique propre. C’était vraiment très passionnant de découvrir l'évolution des formes et des lignes depuis les premières esquisses jusqu’au modèle taille réelle. Au cours du temps, nous avons intégré différents designs de roue à ce langage d’un tout nouveau style. Ceux-ci devraient permettre de le transmettre et, idéalement, de l’améliorer. Toutefois, les voitures doivent être immédiatement identifiables comme « typiquement Volkswagen » : logique, pureté, sensualité, attention portée aux moindres détails et sophistication technique. Pour moi, notre plus grande réussite ici est notre roue au « look aérodynamique », dérivée des roues de l’ID.R, la voiture de course électrique.

À quel moment avez-vous compris que la mobilité électrique pour chacun allait connaître une avancée ?

Le sérieux et les efforts énormes déployés par Volkswagen pour la mise au point et la commercialisation, ainsi que le nombre élevé de véhicules de série purement électriques que le Groupe dans son ensemble veut mettre sur les routes et que nous sommes, en partie, en train de préparer montrent que les voitures électriques ne sont plus un produit de niche, mais seront bientôt une évidence dans notre société. En outre, les échos reçus, notamment de nos collègues chinois, nous prouvent que nous sommes bien sur la bonne voie.

En détail : pour vous, quelles sont les technologies les plus fascinantes de la nouvelle ID.3 ?

Personnellement, je suis impatient de voir les phares IQ.Light, car ce sont les premiers de l’histoire de Volkswagen à interagir intelligemment avec leur environnement, y compris avec les personnes. Et il ne faut pas oublier les jantes aérodynamiques, qui ont été particulièrement optimisées pour améliorer le coefficient de traînée. C’est un véritable chef-d'œuvre.

Sur l’ensemble du projet, quel a été le plus grand défi auquel vous avez dû faire face ?

Pour notre équipe, le plus grand défi était de répondre aux exigences aérodynamiques auxquelles nous étions soumis. Ces spécifications sont capitales pour l’efficience du véhicule dans son ensemble et, par conséquent, cruciales pour l’autonomie. L'étroite collaboration entre le département du développement technique, la soufflerie et nous, les designers, n’a jamais été aussi intense.

À la différence de la plupart des équipes de design, nous suivons les jantes du dessin à la fabrication. Autrement dit, nous réalisons aussi ce que l’on appelle l’analyse de faisabilité. Cette manière de procéder nous permet de garantir que le design est conforme à nos exigences élevées jusqu’à la production chez nos fournisseurs. Ce processus de développement compte une autre particularité, à savoir l’exécution de calculs de résistance et d’aérodynamique dès la phase de conception. C’est l’unique manière pour nous de présenter des projets réalistes. Cela accélère le processus de développement et évite de devoir soumettre des présentations supplémentaires.

Que retirez-vous personnellement de ce projet ?

À tous les égards, la famille ID. inaugure une nouvelle ère. Depuis l’ID.3, nous avons un cadre complètement nouveau et un type de collaboration totalement différent entre les différents départements. Nous avons mis en œuvre de nouveaux processus, qui nécessitent une coordination plus étroite avec les services du marketing et de la vente, avec la gamme de produits, ainsi que les départements du développement technique et du design. Un changement si profond imprime sa marque, notamment parce que vous rencontrez de nombreuses nouvelles personnes intéressantes au sein de votre propre entreprise.

J’ai moi-même été surpris par l’influence qu’allaient avoir les objectifs ambitieux, notamment concernant l’aérodynamique et le poids, sur le rendu des peintures. En raison de la surface plus pleine des jantes aérodynamiques, de nombreuses couleurs créent un effet très différent de celui produit sur des jantes qui ne bénéficient pas d’une optimisation aérodynamique. C’est de là qu’est né le vœu de notre designer en chef, Klaus Bischoff, de créer une teinte supplémentaire : la jante de 20 pouces en noir avec finition polie brillante. Une sorte de « choix du chef ».

Dites-nous-en un peu plus sur vous et votre travail chez Volkswagen. Est-ce vrai que le design des roues représente près de 50 pour cent de l’allure générale d’un véhicule ? Si oui, pourquoi ?

Le rapport entre la carrosserie et le design des roues est en fait de 70/30. Ce calcul est subjectif et résulte de divers facteurs : d’une part, il est défini par le rapport de la surface totale en vue de profil du véhicule. Dans ce cas, les roues représentent environ 30 pour cent de la surface. D’autre part, les roues confèrent au véhicule le caractère individuel souhaité, qu’il soit sportif, élégant, technique, ou autre. Néanmoins, la perception subjective du design des roues peut atteindre presque 50 pour cent pour certains véhicules. C’est vrai aussi. Les roues sont les chaussures de la voiture. C’est le même principe que quand vous modifiez votre tenue vestimentaire en changeant de chaussures. L’ID.3 possèdent de très grandes roues, allant de 18 à 20 pouces. L’effet produit ici est donne parfois

même l’impression qu’elles sont encore plus grandes, à cause de la surface pleine plus importante de l’ensemble de la gamme de jantes. Elles jouent donc encore plus sur l’apparence du véhicule.