VW California T6

La Californie en California.

La Californie en California.

De Los Angeles à Santa Barbara, en passant par Malibu, l’Océan Pacifique a bercé notre périple durant quatre jours. Retour aux sources à bord d’un VW California T6, là où tout a commencé…

Le Transporter California a beau ne plus être importé aux Etats-Unis depuis des décennies (la 3e génération fut la dernière à traverser l’Atlantique), quelques kilomètres suffisent à se rendre compte que le camping-van de Volkswagen n’a rien perdu de son aura. Sur la route qui nous mène de l’aéroport de Los Angeles à Venice Beach, ça lève le pouce, ça interpelle, ça klaxonne… « Great van, nice camper, waouw ! ». Impossible de passer inaperçu. Il faut dire qu’ici, au royaume du surf et des hippies, le California a été élevé au statu de mythe.

Born in the fifties.

Tout à commencé dans les années 50, lorsque la firme Westfalia transforme la camionnette Volkswagen en campement mobile grâce à un ensemble d’accessoires connu sous le nom de « Camping Box ». Un véhicule qui donnera naissance au premier Volkswagen Camper, ancêtre du California actuel. Le Camper profitera pleinement de la première vague de voyages de l’après-guerre et jouera un rôle culte pour la génération hippie aux Etats-Unis.

Transporter California
Venice Beach

Venice Beach.

En ce mois d’avril, le soleil réchauffe tout doucement la côte californienne. Il fait 22°C lorsque nous arrivons à Venice Beach. Sur le parking de la plage, nous garons notre California T6 à côté du vieux Transporter T1 de Martin « le surfeur ». Drôle d’endroit que cette plage. On y croise des artistes de rue, des junkies, des bodybuilders et des touristes. L’atmosphère est bon enfant et l’odeur de marijuana omniprésente. Sur la digue, on ne compte plus les échoppes de tatouages. Un peu plus loin, le culte du corps atteint son apogée sur « Muscle Beach », une véritable salle de bodybuilding en plein air.

Un état « à part ».

En retournant sur le parking, nous constatons que notre California moderne pose pour les photos aux côtés de son aïeul. Direction Malibu, avec une halte chez Vintage Grocers Supermarket, un petit supermarché bio qui atteste à lui seul que la California est bien un état à part aux USA, généralement considéré comme le règne de la mal bouffe.

Lourd, mais confortable.

Confortablement installés à l’avant de notre California, nous avalons les kilomètres en direction de Carpinteria, où nous allons passer la nuit. La version mise à disposition par Volkswagen est équipée d’un moteur essence 2.0 TSI de 204 chevaux. Parfait pour mouvoir le van équipé de la transmission intégrale 4MOTION optionnelle. La boîte robotisée DSG à 7 rapports est à la fois douce et précise, parfaitement adaptée à la conduite de cette petite maison sur roues.

Sésame, ouvre-toi.

Il est près de 19h lorsque nous arrivons au Rincon Ranch de Carpinteria. En quittant la voie rapide qui longe l’océan, une route escarpée serpente entre les avocatiers de Nick Brown jusqu’à un plateau s’ouvrant sur une vue à couper le souffle. C’est là que notre van va se transformer en camping-car. Le California permet de loger 4 personnes : deux en bas, deux en haut. Pour le haut, c’est plutôt simple. Une pression sur le bouton situé au plafonnier, et le toit s’ouvre comme par magie grâce à un moteur électrique. Une opération qui s’effectue manuellement sur les versions d’entrée de gamme. Pour accéder à la couchette, il faut passer par une trappe aménagée au-dessus des sièges avant.

California en direction de Carpinteria
A cheval, sur la plage.

Et hop, au dodo.

En bas, il faut tout d’abord faire coulisser la banquette au maximum vers l’avant. Ensuite rabattre le dossier à plat pour qu’il se situe dans le prolongement de la structure qui couvre le coffre. Enfin étendre le matelas en mousse qui recouvre le tout. Et hop, au dodo. L’obscurité et l’intimité sont assurées par des stores à enrouleur qui équipent toutes les fenêtres, y compris le pare-brise et le hayon.

A cheval, sur la plage.

Après une courte nuit bien au chaud grâce au chauffage autonome d’appoint (Webesto), nous reprenons la route, direction le YMCA de Santa Barbara où nous aurons droit à une bonne douche (il n’y en a pas dans le California). A quelques kilomètres de là, Graham nous attend sur le parking de Loon Point Beach pour une promenade qui restera gravée dans les mémoires. Car Graham est un cowboy, et il a décidé de nous emmener sur ses chevaux, direction la plage de Summerland pour une heure de communion totale avec la nature.

Ferme bio.

L’étape suivante nous éloigne de la côte pour rejoindre Ojai. Située à seulement 20 minutes de la côte, cette petite bourgade est une oasis de tranquillité. C’est là que nous rencontrons Grace. A 32 ans, elle a réalisé le rêve de sa vie en créant sa propre ferme bio. Chaque année, pas moins de 2.500 enfants peuvent y découvrir l’élevage (chèvres, poules) et la culture (oranges, citrons, câpres), dont la production est en partie écoulée au restaurant du village : « The Farmer and the Cook ».

Frigo, réchaud et penderie.

Après un copieux lunch, direction plein Nord vers le parc national de Los Padres qui s’étend sur 7.700 km2 entre Ventura et Monteray. Nous sommes attendus au Speakeasy Lodge, offrant une vue magnifique sur la vallée de Cuyama. C’est là que nous allons passer notre seconde nuit dans le California. Arrivés plus tôt que la veille, nous en profitons pour déployer l’auvent latéral afin de nous protéger du soleil. C’est l’heure de l’apéro. La table, repliée contre la paroi intérieure de la porte coulissante, se déploie en quelques secondes. Deux chaises sont rangées dans un coffre souple attaché au hayon. Le tout est en aluminium, ultra-léger. Les boissons sont au frais, dans le petit frigo du California. On a aussi droit à un évier, un réchaud à gaz et même une petite penderie ! Il ne reste plus qu’à s’asseoir dehors, regarder au loin et profiter du paysage. Elle est pas belle, la vie ?

Hollywood, nous voilà.

Après une délicieuse soirée et une nuit paisible, notre California est entouré de lapins au petit matin. C’est déjà notre dernier jour. Mais avant de reprendre l’avion pour l’Europe, une visite de Los Angeles s’impose. Première halte aux mythiques « Hollywood Signs » qui se dressent fièrement sur la colline. Direction ensuite Hollywood Boulevard et le fameux Walk of Fame avec ses étoiles gravées sur le trottoir. Les boutiques hors de prix de Rodeo Drive, Berverly Hills et Santa Monica seront nos dernières haltes avant de confier notre California au concessionnaire Volkswagen et de prendre notre vol de retour.